S’ils sont fréquents en Amérique du Nord et aux Etats-Unis, les programmes d’intervention indirecte (via les parents et non un logopède/orthophoniste) sur les troubles du langage ou de la parole chez l’enfant sont encore très marginaux en Europe. Néanmoins, la guidance parentale logopédique a été récemment introduite dans la nomenclature des actes remboursés en Belgique, ce qui devrait favoriser un changement dans les pratiques et augmenter ainsi l’intervention précoce pour les troubles développementaux du langage.
En accord avec le code éthique et déontologique des logopèdes, nous avons une obligation de moyens envers les patients et nous devons par conséquent offrir les meilleurs soins possible. Si le principe général de la guidance parentale logopédique est souvent clair pour les cliniciens, la mise en place concrète d’un programme d’intervention indirecte soulève régulièrement de nombreuses questions. Ces 10 dernières années, de nombreuses recherches ont été menées sur la qualité des interactions parent/adulte-enfant, ainsi que sur les ingrédients actifs (les éléments du traitement) qui expliquent l’efficacité des interventions, et offrent des pistes intéressantes pour nos pratiques sur le terrain.
Dans l’équipe de Christelle Maillart (Département de Logopédie, Université de Liège, Belgique), nous travaillons également dans cette thématique sur des populations variées (jeune enfant à risque, prématuré, enfant présentant un trouble développemental du langage ou présentant un trouble de la fluence) et, faute de pouvoir démultiplier l’offre de formation, nous avons fait le choix de consacrer une journée scientifique pour présenter nos travaux tout en donnant la part belle aux illustrations cliniques. Nous souhaitons que les cliniciens et les étudiants en logopédie/orthophonie puissent disposer d’un contenu de référence sur cette thématique, en lien avec les dernières données probantes.
L’équipe des intervenants