Université de Liège (Belgique)
Du 2 au 5 mai 2018
Quelle administration pour l’université du futur ?
Les universités font face aux changements perpétuels du monde actuel, elles doivent sans cesse se repenser pour répondre à de nouvelles attentes souvent contradictoires, hésitant entre autonomie et contrôle renforcé.
Depuis plusieurs années, nous sommes entrés dans une économie concurrentielle du savoir. Les universités ont acquis une certaine autonomie et l’on parle de véritable « modèle économique » pour nombre de leurs activités. Sur la scène internationale, la démultiplication des classements a conduit les institutions d’enseignement supérieur à développer des stratégies marketing afin d’attirer les meilleurs enseignants, les meilleurs chercheurs, les meilleurs gestionnaires et le plus grand nombre d’étudiants en provenance des quatre coins du monde, si possible, les plus attractifs. En outre, la numérisation de la société est venue bouleverser les modèles pédagogiques, organisationnels et économiques traditionnels. Cette évolution touche tant nos modes de production et de consommation, notre vie privée, que l’éducation ou l’emploi.
Quel rôle l’Administration Universitaire doit-elle jouer dans ce nouvel environnement ?
Peu à peu, l’Université cherche à adapter son fonctionnement et son organisation en recourant à de nouveaux outils en appui aux choix stratégiques et aux évolutions organisationnelles. Le pilotage, la gouvernance, la planification stratégique, le contrôle de gestion, la démarche qualité, les évaluations, le contrôle interne, les indicateurs de performance, les tableaux de bord, les systèmes d’information, la dématérialisation des processus administratifs et les nouvelles technologies sont autant d’expressions d’un tournant pris pour une gestion se voulant plus efficace et plus efficiente. Dans ce contexte il est essentiel de ne pas créer de fossé entre Académique et Administratif car ils participent ensemble au bon fonctionnement de l’institution, le deuxième appuyant et soutenant le premier.
Les universités se sont vues accorder une certaine autonomie. Celle-ci va de pair avec l’obligation de compte rendu, afin de démontrer leurs capacités de maîtrise des opérations et de réalisation de leurs objectifs. Dans un contexte mouvant et incertain, il est attendu plus de rigueur de l’administration, plus de professionnalisme mais aussi plus d’implication, plus d’engagement, ce qui ne va pas sans la plonger dans un esprit d’appréhension permanente.
Les institutions d’enseignement supérieur se plaignent d’une augmentation des charges administratives. Une bureaucratie jugée trop lourde semble envahir le milieu académique ceci au détriment des missions fondamentales d’enseignement, de recherche et de service à la Cité.
Ce colloque de Liège a pour objectif de fournir un cadre de discussion et d’analyse permettant d’aborder les défis inhérents à l’Administration pour l’université du futur. Il visera à dégager des pistes de réponses et solutions pouvant contribuer à l’amélioration continue des systèmes de gestion de nos universités.