Jour 4 (4/07/19)

Jour 4 (4/07/19)2019-06-03T14:02:48+00:00

Une autre approche de l’évaluation du langage et de la parole chez l’enfant ?

Coordinateur scientifique – Anne-Lise Leclercq

Les présentations des formateurs et les résumés des interventions se trouvent en bas de la page.

8h50

Mot d’introduction

L’évaluation dynamique : les expertises québecoises et suisses au service de notre pratique

9h00

Présentation des principes de l’évaluation dynamique et illustrations en phonologie (K. Skoruppa, Université de Neuchâtel, Suisse avec la participation d’A.McLeod, Université de Montréal, Quebec)

10h30

Pause-café

11h00

L’évaluation dynamique dans les domaines du lexique, de la grammaire et de la narration : Quels atouts, quelles limites ? (Katrin Skoruppa, Université de Neuchâtel – Suisse)

12h30

Lunch

14h00

Illustration d’un protocole pour la sélection de cibles spécifiques au patient en morphosyntaxe (Sandrine Leroy, ULiège – Belgique)

14h45

Au-delà du cabinet : évaluer le bégaiement dans différents contextes et mesurer la qualité de vie (Anne-Lise Leclercq, ULiège – Belgique)

15h30

Pause-café

16h00

Aller chercher les préférences du patient pour des décisions partagées (Sylvie Willems, ULiège – Belgique)

16h45

Clôture

Programme détaillé

Présentation des principes de l’évaluation dynamique et illustrations en phonologie (K. Skoruppa, Université de Neuchâtel, Suisse avec la participation d’A.McLeod, Université de Montréal, Quebec)

Le but de cette présentation est de revoir les bases de l’évaluation dynamique et de l’application dans le contexte de l’orthophonie, et plus spécifiquement chez les enfants ayant un trouble de développement des sons de la parole.  La recherche suggère qu’une évaluation dynamique peut améliorer l’identification des cibles d’intervention. De plus, cette approche permet un meilleur suivi du progrès de l’enfant.

Andrea Mcloed est professeure à l’École d’orthophonie et d’audiologie à  l’Université de Montréal et chercheuse au Centre de Recherche de Ste-Justine.  Ses travaux de recherche portent sur le développement des enfants bilingues et des enfants ayant un trouble de développement des sons de la parole.

L’évaluation dynamique dans les domaines du lexique, de la grammaire et de la narration : Quels atouts, quelles limites ? (Katrin Skoruppa, Université de Neuchâtel – Suisse)

Cette intervention présentera des travaux récents montrant différentes utilisations de l’évaluation dynamique dans les domaines du lexique, de la grammaire et de la narration, principalement en vue de la détection des troubles du langage chez les enfants plurilingues. Pour chaque domaine, nous relèverons les avantages de l’évaluation dynamique en comparaison à une évaluation statique plus classique – notamment en termes de gain d’informations sur le potentiel d’apprentissage de l’enfant en vue de l’élaboration d’un plan d’intervention. Par ailleurs, nous discuterons aussi les inconvénients (coût au niveau du temps, variabilité individuelle dépendant des profils cognitifs des enfants), avant de tenter de dresser un bilan préliminaire des conclusions des différentes recherches.

Katrin Skoruppa est professeure de Logopédie à l’Université de Neuchâtel depuis 2016. Ses recherches s’intéressent à l’acquisition du langage et ses troubles, en particulier dans la petite enfance et chez les enfants plurilingues, ainsi qu’à l’acquisition et le traitement phonologiques, chez les enfants normo-entendants et sourds.

Illustration d’un protocole pour la sélection de cibles spécifiques au patient en morphosyntaxe (Sandrine Leroy, ULiège – Belgique)

Pour diverses raisons, l’évaluation de la morphosyntaxe à l’aide d’épreuves standardisées se révèle souvent imprécise et incomplète pour déterminer des objectifs de prise en charge précis, adaptés au patient. L’évaluation dynamique permet de pallier ce problème. Au cours de cette présentation, nous verrons comment construire un protocole permettant de sélectionner des cibles spécifiques dans le domaine de la morphosyntaxe, en tenant compte des recherches scientifiques actuelles sur le développement langagier.

Sandrine Leroy est docteur en logopédie. Elle travaille actuellement en tant que clinicienne à la Clinique Psychologique et Logopédique de l’Université de Liège (CPLU) et dans une école spécialisée. Sa thèse de doctorat a porté sur les difficultés morphosyntaxiques rencontrées par les enfants avec trouble développemental du langage. Alliant recherche et clinique, ses domaines de prédilection touchent le langage oral.

Au-delà du cabinet : évaluer le bégaiement dans différents contextes et mesurer la qualité de vie (Anne-Lise Leclercq, ULiège – Belgique)

Le bégaiement est un trouble complexe dont les manifestations varient d’une situation à l’autre. Les patients peuvent témoigner d’une bonne gestion de leur parole au quotidien, mais évoquer des difficultés marquées dans certaines situations comme le fait de devoir s’adresser à un étranger ou prendre la parole devant un groupe. Par conséquent, lors de l’évaluation, un recueil de parole dans le cadre sécurisant du cabinet de logopédie ne permet pas toujours de révéler les principales difficultés rencontrées par les personnes qui bégaient. En outre, plusieurs études ont révélé un impact négatif du bégaiement sur la qualité de vie, qui n’est pas forcément lié à la sévérité objective du bégaiement.

Cet exposé présente d’une part la réalité virtuelle comme un outil permettant d’évaluer la prise de parole dans différentes situations et d’autre part des données préliminaires sur la validation en français du questionnaire OASES, un outil d’évaluation de la qualité de vie chez la personne qui bégaie.

Anne-Lise Leclercq est 1ère assistante et chargée de cours adjointe à l’Université de Liège. Elle mène des recherches et enseigne dans les domaines de l’évaluation logopédique et du bégaiement. Elle a également une pratique clinique dans le domaine du bégaiement à la Clinique Psychologique et Logopédique de l’Université de Liège.

Aller chercher les préférences du patient pour des décisions partagées (Sylvie Willems, ULiège – Belgique)

Une pratique centrée sur le patient implique de fonder sa pratique sur des preuves de recherche, sans oublier les valeurs du patient et de sa famille (y compris les préférences, les préoccupations, les besoins et les souhaits). Nous aborderons brièvement l’évolution de la collaboration avec le patient à travers les différentes approches de soins (du paternalisme au partenariat de soins) avant de nous attarder sur les notions de pratique fondée sur les valeurs et de partenariat avec le patient dans la prise de décision clinique. Nous envisagerons ensuite des pistes pour soutenir les patients et les professionnels  dans leur prise de décision partagée.
Sylvie Willems est chercheuse permanente et coordinatrice de la Clinique Psychologique et Logopédique de l’ULiege. Ses recherches portent sur l’interaction entre la métacognition et la mémoire. Plus récemment, elle s’est intéressée aux défis de l’implémentation de l’EBP.
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