Appel à proposition

Colloque de l’OIPA – Université de Liège, Belgique du 6 au 7 mars 2019.
L’enseignement et l’apprentissage de la pensée algébrique entre 5 et 14 ans

Suite aux difficultés légendaires des élèves lors de l’introduction de l’algèbre au début de l’enseignement secondaire, les recherches ont pointé la nécessité de centrer les apprentissages algébriques du secondaire non seulement sur la maitrise de techniques mais également sur le développement d’une forme particulière de pensée, la pensée algébrique, qui permet d’utiliser ces techniques dans une variété de situations.

Si cette pensée constitue un enjeu majeur des apprentissages formels du secondaire, les recherches récentes montrent qu’elle peut également se développer plus tôt, dès l’école primaire, avant même l’introduction du symbolisme algébrique formel : de cette façon, l’algèbre n’apparait plus comme un cours isolé débutant dans l’enseignement secondaire mais peut au contraire s’articuler avec les apprentissages numériques dévolus à l’école primaire et au tout début du secondaire.

Ces nouvelles perspectives en matière d’enseignement et d’apprentissages de la pensée algébrique soulèvent une série de questionnements organisés, au sein de l’OIPA, en 4 axes principaux de travail.

• Axe 1 – Fondements épistémologiques et didactiques
  A partir du moment où la pensée algébrique n’est pas directement associée à l’utilisation du symbolisme formel, il est nécessaire de préciser ce qui définit cette pensée : quelles sont ses caractéristiques propres ? Qu’est-ce qui la différencie des autres pensées mathématiques particulièrement suscitées dans le domaine numérique telles que la pensée fonctionnelle ou la pensée arithmétique ?
• Axe 2 – Curricula et ressources pour le développement de la pensée algébrique
  D’autres interrogations relèvent des opportunités actuellement offertes en matière de pensée algébrique dans le curriculum prescrit : dans quelle mesure les programmes d’étude, les référentiels de compétences ou les manuels scolaires rédigés en référence à ces ressources officielles suscitent-ils ou, a minima, autorisent-ils le développement d’une telle pensée ?
• Axe 3 : Apprentissage des élèves
  Les démarches des élèves plongés dans des activités particulièrement porteuses pour développer la pensée méritent également une attention particulière : comment les élèvent parviennent-ils à développer des raisonnements de nature algébrique ? Comment cette pensée s’exprime-t-elle par écrit mais aussi oralement, lorsque les élèves verbalisent leurs démarches, voire même dans les gestes qu’ils adoptent lorsqu’ils appréhendent les situations ?
• Axe 4 : Enseignement et formation des enseignants
  Bien évidemment, il ne suffit pas de proposer aux élèves des activités bien pensées pour que les apprentissages se réalisent naturellement. Le rôle des enseignants est en effet crucial pour susciter la pensée algébrique: les manières d’exploiter ces activités, de décoder les démarches d’élèves, de répondre à leurs questions ou de leur en poser sont autant d’éléments tout aussi indispensables au développement de la pensée algébrique. Se pose alors toute la question de la manière dont la pensée algébrique est réellement suscitée dans les curriculums implantés dans les écoles mais aussi de la formation initiale et continuée des enseignants de l’école primaire et secondaire pour susciter une telle pensée.

Le colloque de Liège se propose d’alterner des exposés et des ateliers de travail en regard de ces 4 axes.

Les exposés, d’une durée de 20 à 25 minutes, visent à présenter des travaux de recherche en cours ou terminés.

Les ateliers de travail ont quant à eux pour but de promouvoir des comparaisons internationales en regard de ces 4 thématiques : ils permettent de susciter davantage encore la participation active des chercheurs présents, au travers de discussions sur des méthodologies de recherches réalisables dans différents pays, sur l’analyse d’outils de récoltes de données, …